Hébreux 13.1-6
19 avril 2018
1 Persévérez dans l’amour fraternel. 2 N’oubliez pas l’hospitalité, car en l’exerçant certains ont sans le savoir logé des anges.
3 Souvenez-vous des prisonniers comme si vous étiez prisonniers avec eux, et de ceux qui sont maltraités comme si vous étiez dans leur corps.
4 Que le mariage soit honoré de tous et le lit conjugal épargné par la souillure: ceux qui se livrent à l’immoralité sexuelle et à l’adultère, Dieu les jugera.

5 Que votre conduite ne soit pas guidée par l’amour de l’argent, contentez-vous de ce que vous avez. En effet, Dieu lui-même a dit: Je ne te délaisserai pas et je ne t’abandonnerai pas. 6 C’est donc avec assurance que nous pouvons dire: Le Seigneur est mon secours, je n’aurai peur de rien. Que peut me faire un homme?

LOUIS SEGOND 21

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Hébreux 12.28-29 nous parlait du « culte » (ce mot renvoie aux rituels que les sacrificateurs faisant dans le tabernacle et le temple) qu’il faut rendre à Dieu : notre reconnaissance et notre fidélité dans l’adoration. Le sujet semble changer du tout au tout dans le chapitre : l’auteur donne maintenant des directives sur la vie pratique. Quel est le lien entre « le culte agréable à Dieu » (12.28-29) et des commandements sur la vie pratique (13.1-6)? La juxtaposition de ces 2 sujets différents montre qu’il ne doit pas y avoir une séparation entre les deux, mais une identification. Notre travail de prêtre, comme chrétien, ne consiste pas en des activités dans le tabernacle, mais à l’aide pratique que l’on donne aux membres de notre communauté. L’hospitalité, l’amour fraternel, le soin des chrétiens persécutés, maltraités et emprisonnés, la générosité financière et le respect du mariage sont les sacrifices auxquels Dieu prend plaisir (12.28; 13.16). Sans un amour authentique et pratique pour les frères et sœur, il n’y a pas d’amour authentique pour Dieu. Le culte que l’on rend à Dieu implique nécessairement le service au peuple de Dieu. Ce faisant, tu seras peut-être visité par un ange (13.2)!

Hébreux 12.18-29
18 avril 2018
18 Vous ne vous êtes pas approchés d’une montagne qu’on pouvait toucher et qui était embrasée par le feu, ni de l’obscurité, ni des ténèbres, ni de la tempête, 19 ni du retentissement de la trompette, ni du bruit des paroles. Ce bruit était tel que ceux qui l’ont entendu ont refusé qu’il leur soit adressé un mot de plus. 20 Ils ne supportaient pas, en effet, cette consigne: Si même une bête touche la montagne, elle sera lapidée. 21 Le spectacle était si terrifiant que Moïse a dit: Je suis épouvanté et tremblant de peur!
22 Au contraire, vous vous êtes approchés du mont Sion, de la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste, et ses dizaines de milliers d’anges 23 en fête, de l’assemblée des premiers-nés inscrits dans le ciel. Vous vous êtes approchés de Dieu qui est le juge de tous, des esprits des justes parvenus à la perfection, 24 de Jésus, qui est le médiateur d’une alliance nouvelle, et du sang purificateur porteur d’un meilleur message que celui d’Abel.
25 Faites attention! Ne refusez pas d’écouter celui qui parle. En effet, les hommes qui ont rejeté celui qui les avertissait sur la terre n’en ont pas réchappé. Combien moins échapperons-nous si nous nous détournons de celui qui parle du haut du ciel! 26 Lui dont la voix avait alors ébranlé la terre, il a maintenant fait cette promesse: Une fois encore je fais trembler non seulement la terre, mais aussi le ciel. 27 Les mots une fois encore indiquent bien que les choses qui, appartenant au monde créé, peuvent être ébranlées disparaîtront, afin que celles qui sont inébranlables subsistent. 28 C’est pourquoi, puisque nous recevons un royaume inébranlable, attachons-nous à la grâce qui nous permet de rendre à Dieu un culte qui lui soit agréable, avec respect et avec piété. 29 Notre Dieu est en effet un feu dévorant.

LOUIS SEGOND 21

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Le texte d’hier s’est terminé avec l’exemple d’Esaü. Il ne faut pas être comme Esaü, car Esaü a refusé la grâce de Dieu et il fut rejeté. Alors l’auteur nous a expliqué quoi faire et quoi ne pas faire pour ne pas être comme lui (vv. 12-17). Le texte d’aujourd’hui explique pourquoi abandonner Christ est encore pire que ce qu’Ésaü a fait. Les vv. 18-21 décrivent la magnificence de la présence de Dieu sur le Sinaï lors de la révélation de l’ancienne alliance avec Moïse. Ceux qui rejetaient Dieu mourraient sans miséricorde! Les lecteurs d’Hébreux, eux, sont dans la nouvelle alliance et ils n’ont pas abandonné Dieu (10.39), alors ils n’ont pas à craindre car ils s’approchent de Dieu en toute sécurité par le sang de Jésus (vv. 22-25). Mais ceci constitue la base de l’avertissement final de l’auteur : si nous rejetons la voix de Dieu, alors il nous arrivera un jugement encore pire que le jugement de ceux qui étaient sous l’ancienne alliance (vv. 25-27). Mais puisque nous avons Christ, nous devons adorer Dieu avec gratitude. Pourquoi la gratitude envers Dieu doit-elle caractériser nos vies?

Hébreux 12.12-17
17 avril 2018
12 Fortifiez donc vos mains défaillantes et vos genoux flageolants 13 et faites des voies droites pour vos pieds, afin que ce qui est boiteux ne se démette pas mais plutôt soit guéri. 14 Recherchez la paix avec tous et la progression dans la sainteté: sans elle, personne ne verra le Seigneur. 15 Veillez à ce que personne ne se prive de la grâce de Dieu, à ce qu’aucune racine d’amertume, produisant des rejetons, ne cause du trouble et que beaucoup n’en soient infectés. 16 Veillez à ce qu’aucun de vous ne fasse preuve d’immoralité sexuelle ou ne se montre profanateur comme Esaü, qui pour un seul repas a vendu son droit d’aînesse. 17 Vous savez que plus tard il a voulu obtenir la bénédiction mais a été rejeté; en effet, il n’a pas pu amener son père à changer d’attitude, bien qu’il l’ait cherché avec larmes.

LOUIS SEGOND 21

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Dimanche dernier, nous avons dit que la vie chrétienne n’était pas un sprint, mais un marathon. Ce n’est pas un marathon individuel, mais un marathon familial—une course qui se fait en famille. Il y a deux groupes de mots importants dans le chapitre 12 : celui relié à l’entrainement physique et celui relié à la famille. Le texte précédent nous a appris que Dieu était assez puissant pour transformer le mal qui nous arrive pour nous « faire participer à sa sainteté » (v. 10). Mais tout cela est très difficile, alors certains ont de la difficulté à finir la course (v. 12). Alors les vv. 12-17 expliquent de quelle manière on doit courir en famille. Note dans les vv. 12-13 qu’il parle à la deuxième personne du pluriel : si tu vois un membre de la famille se fatiguer, fortifie-le! Au v. 16-17, note comment Esaü est l’exemple du mauvais fils, en contraste avec Jésus (12.2-3). Prend le temps de réfléchir sur les vv.12-17 et essaient de voir comment chacun des comportements cités peuvent se vivre dans ton contexte, autant ceux à éviter qu’à adopter.

Hébreux 12.5-11
16 avril 2018
5 et vous avez oublié l’encouragement qui vous est adressé comme à des fils: Mon fils, ne méprise pas la correction du Seigneur et ne perds pas courage lorsqu’il te reprend. 6 En effet, le Seigneur corrige celui qu’il aime et il punit tous ceux qu’il reconnaît comme ses fils.
7 Supportez la correction: c’est comme des fils que Dieu vous traite. Quel est le fils qu’un père ne corrige pas? 8 Mais si vous êtes dispensés de la correction à laquelle tous ont part, c’est donc que vous êtes des enfants illégitimes et non des fils. 9 D’ailleurs, puisque nos pères terrestres nous ont corrigés et que nous les avons respectés, ne devons-nous pas d’autant plus nous soumettre à notre Père céleste pour avoir la vie? 10 Nos pères nous corrigeaient pour un peu de temps, comme ils le trouvaient bon, tandis que Dieu le fait pour notre bien, afin que nous participions à sa sainteté. 11 Certes, au premier abord, toute correction semble un sujet de tristesse, et non de joie, mais elle produit plus tard chez ceux qu’elle a ainsi exercés un fruit porteur de paix: la justice.

LOUIS SEGOND 21

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Dans les vv. 1-3, nous avons fixé notre attention sur Jésus, le fils qui a « supporté contre sa personne une telle opposition » (v. 3). Si notre grand frère Jésus a vécu autant de choses difficiles, il en sera de même aussi pour les petits frères et soeurs : « vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang » (v. 4). La souffrance par laquelle Jésus a passé avait un but : celle de le qualifier comme notre grand prêtre (relis 5.7-10). De la même manière, notre souffrance a une utilité que parfois seul Dieu connait. Les difficultés de la vie sont utilisées par le Seigneur pour nous faire grandir (vv. 5-7), car nous sommes ses fils et ses filles (« comme à des fils, » v. 5 et 7)! Si Dieu nous laissait à nous-mêmes, ce serait un signe qu’il ne nous aime pas (v. 7-8). L’éducation à laquelle Dieu nous soumet est pour notre bien (v. 10). Ceci ne semble pas évident à prime abord, mais en rétrospective nous comprenons avec émerveillement ce que le Seigneur préparait (v. 10-11). Nomme un événement difficile récemment qui te transforme à l’image de Christ.

Hébreux 12.1-4
15 avril 2018
1 Nous donc aussi, puisque nous sommes entourés d’une si grande nuée de témoins, rejetons tout fardeau et le péché qui nous enveloppe si facilement, et courons avec persévérance l’épreuve qui nous est proposée. 2 Faisons-le en gardant les regards sur Jésus, qui fait naître la foi et la mène à la perfection. En échange de la joie qui lui était réservée, il a souffert la croix en méprisant la honte qui s’y attachait et il s’est assis à la droite du trône de Dieu. 3 Pensez en effet à celui qui a supporté une telle opposition contre lui de la part des pécheurs, afin de ne pas vous laisser abattre par le découragement.
4 Vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang dans votre combat contre le péché

LOUIS SEGOND 21

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La vie chrétienne n’est pas un sprint, c’est un marathon. L’auditoire d’Hébreux avait besoin d’endurance (10.36), car elle était persécutée à cause de sa foi (10.32-34). En donnant tous les exemples des témoins de la foi du chapitre 11, l’auteur a démontré que la vie de foi demande de de la persévérance et du courage, mais que c’était par la puissance du Dieu qui resuscite les morts que cela est possible (4.14-16; 10.22-25). En tant que peuple de Dieu, tous ceux qui nous ont précédés dans la foi témoignent que nous aussi nous pouvons persévérer. Ils sont comme des spectateurs qui nous encouragent (12.1). Nous devons fixer les yeux sur l’exemple ultime, Jésus, pour achever la course (vv. 1-3). Être en relation avec Jésus « suscite la foi » (v. 2)—il nous faut donc, pour avoir de l’assurance, « considérer » (réfléchir, méditer, apprécier, penser à…) l’exemple de Jésus. C’est de celui-ci qu’on tire de la force pour ne pas se décourager. Tu n’es jamais seul: il y a une foule de témoins derrière et il y a Jésus devant. Regarde à lui aujourd’hui pour le renouvellement de ton endurance.

Hébreux 11.36-40
14 avril 2018

36 D’autres encore ont subi les moqueries et le fouet, les chaînes et la prison. 37 Ils ont été lapidés, sciés, [mis à l’épreuve]. Ils sont morts tués par l’épée. Ils sont allés d’un endroit à l’autre, habillés de peaux de brebis ou de chèvre, privés de tout, persécutés, maltraités, 38 eux dont le monde n’était pas digne. Ils erraient dans les déserts et les montagnes, dans les grottes et les abris de la terre. 39 Tous ceux-là, bien qu’ayant reçu un bon témoignage grâce à leur foi, n’ont pas obtenu ce qui leur était promis, 40 car Dieu avait en vue quelque chose de meilleur pour nous. Ainsi, ils ne devaient pas parvenir sans nous à la perfection.

LOUIS SEGOND 21

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Quand on pense aux héros de la foi, on a souvent en tête des grands hommes qui ont fait des prodiges, comme dans les vv. 30-35. Mais vivre par la foi, ce n’est pas que ça. Les vv. 36-40 nous apprennent que par la foi, il est possible de persévérer dans la misère et les souffrances. Ceux qui par la foi persévèrent sont au plus haut point dans la liste d’exemples de foi, juste avant Jésus (12.1-3) le « chef et le consommateur » de notre foi (12.2)! Que ce soit le triomphe ou l’endurance, tout ce que les croyants accomplissent, ils l’accomplissent par la foi. Bref, l’auteur nous apprend que la foi est un pèlerinage au long duquel il y a de grandes difficultés. Le sens de « parvenir à la perfection » (11.40) doit se comprendre avec son explication en 10.14, où Christ a amené à la perfection par une seule offrande ceux qui ont cru en lui. C’est l’œuvre de Christ qui sauve le croyant et qui lui donne accès au Père dans le temps présent (4.14-16; 7.25; 10.19-25). Que répondrais-tu à quelqu’un qui accuserait un chrétien malade de ne pas avoir assez de foi?

Hébreux 11.30-35
13 avril 2018
30 C’est par la foi que les murailles de Jéricho sont tombées après que le peuple en avait fait le tour pendant sept jours.
31 C’est par la foi que Rahab, la prostituée, n’est pas morte avec les non-croyants, parce qu’elle avait accueilli les espions avec bienveillance.
32 Et que dirais-je encore? Le temps me manquerait en effet pour parler de Gédéon, de Barak, de Samson, de Jephthé, de David, de Samuel et des prophètes. 33 Par la foi, ils ont vaincu des royaumes, exercé la justice, obtenu la réalisation de promesses, fermé la gueule de lions, 34 éteint la puissance du feu, échappé au tranchant de l’épée, repris des forces après une maladie, été vaillants à la guerre, mis en fuite des armées étrangères. 35 Des femmes ont retrouvé leurs morts par la résurrection. D’autres ont été torturés et n’ont pas accepté de délivrance afin d’obtenir une meilleure résurrection.
LOUIS SEGOND 21

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L’exemple des Israélites qui marchèrent autour de Jéricho pour la faire tomber démontre la grande puissance que Dieu peut déployer pour ses enfants (v. 30). Il n’y a rien d’absurde si la Parole de Dieu se tient derrière une promesse, même si c’est de marcher autour d’une ville pour la conquérir. L’exemple de Rahab illustre que Dieu peut sauver n’importe quel de ses enfants de n’importe quelle situation (v. 31). Les autres exemples cités dans les vv. 32-35 rapportent des miracles époustouflants: toutes ces choses sont possibles par la foi, car Dieu est celui qui rend possible l’impossible. Il n’y a pas de limite à sa puissance, pourvu que ses enfants marchent par la foi. Est-ce une formule magique? Les vv. 36-40 montrent que vivre par la foi peut aussi vouloir dire être sciés ou torturés (v. 37). Qu’est-ce que toutes ces personnes ont en commun? Le Dieu de l’impossible qui resuscite les morts (v. 35, 40). Avons-nous assez de foi pour persévérer, peu importe si Dieu nous réserve de vaincre des royaumes (v. 33) ou de subir les moqueries et le fouet (v. 36)?

Hébreux 11.20-29
12 avril 2018
20 C’est par la foi qu’Isaac a béni Jacob et Esaü en vue de l’avenir.
21 C’est par la foi que Jacob, au moment de sa mort, a béni chacun des fils de Joseph et s’est prosterné, appuyé sur l’extrémité de son bâton.
22 C’est par la foi que Joseph, à la fin de sa vie, a fait mention de la sortie d’Egypte des Israélites et a donné des ordres au sujet de ses ossements.
23 C’est par la foi que Moïse, à sa naissance, a été caché pendant trois mois par ses parents. Ils avaient en effet vu que l’enfant était beau, et ils n’ont pas eu peur de l’ordre du roi.
24 C’est par la foi que Moïse, devenu grand, a refusé d’être appelé fils de la fille du pharaon. 25 Il préférait être maltraité avec le peuple de Dieu plutôt que d’avoir momentanément la jouissance du péché. 26 Il considérait l’humiliation attachée au Messie comme une richesse plus grande que les trésors de l’Egypte, car il avait le regard fixé sur la récompense à venir. 27 C’est par la foi qu’il a quitté l’Egypte sans craindre la colère du roi, car il s’est montré déterminé, comme s’il voyait celui qui est invisible.
28 C’est par la foi qu’il a célébré la Pâque et versé du sang afin que le destructeur ne touche pas aux premiers-nés des Israélites. 29 C’est par la foi qu’ils ont traversé la mer Rouge comme un terrain sec, tandis que les Egyptiens ont été engloutis lorsqu’ils ont tenté de passer.

LOUIS SEGOND 21

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Isaac, Jacob et Joseph nous montrent que vivre par la foi, c’est de ne jamais cesser d’agir en vue des choses à venir, même si tout semble bouché (v. 20-22). Jusqu’à la toute fin alors qu’ils étaient « en train de mourir » (donc… ils ne recevaient pas leur promesse en apparence), Jacob et Joseph ont continué d’agir avec une foi totale dans les promesses de Dieu (vv. 21-22). Pourquoi? Parce que Dieu est puissant au point qu’il peut ressusciter les morts (v. 19). C’est par ce genre de foi qu’il faut pour être agréable à Dieu (v. 6). L’exemple de Moïse illustre la foi qui résiste et qui triomphe (vv. 23-29). La foi amène l’opposition des incrédules, ce qui nécessite de la persévérance. Ainsi Moïse nous enseigne qu’il faut avoir une foi courageuse en face des mauvais traitements (v. 25), de la facilité du plaisir du monde (v. 26) et de l’inconnu (v. 27-29). Pense aux mois et aux années à venir. Identifie ce qui te fais peur par rapport à ta foi, c’est-à-dire les défis qui vont te demander du courage. Demande à Dieu d’augmenter ta foi dans ces aspects.

Hébreux 11.13-19
11 avril 2018
13 C’est dans la foi qu’ils sont tous morts, sans avoir reçu les biens promis, mais ils les ont vus et salués de loin, et ils ont reconnu qu’ils étaient étrangers et voyageurs sur la terre. 14 Ceux qui parlent ainsi montrent qu’ils cherchent une patrie. 15 S’ils avaient eu la nostalgie de celle qu’ils avaient quittée, ils auraient eu le temps d’y retourner. 16 Mais en réalité, ils désirent une meilleure patrie, c’est-à-dire la patrie céleste. C’est pourquoi Dieu n’a pas honte d’être appelé leur Dieu, car il leur a préparé une cité.
17 C’est par la foi qu’Abraham a offert Isaac lorsqu’il a été mis à l’épreuve. Oui, il a offert son fils unique en sacrifice, bien qu’il ait reçu les promesses 18 et que Dieu lui ait dit: C’est par Isaac qu’une descendance te sera assurée. 19 Il pensait que Dieu était capable même de le ressusciter des morts. C’est pourquoi il a retrouvé son fils par une sorte de résurrection.

LOUIS SEGOND 21

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Les vv. 13-16 clarifient la location du lieu de la promesse : il s’agit d’une cité céleste que Dieu a préparé pour ceux qui ont la foi. Ainsi Abraham est mort sans voir la promesse terrestre, mais c’est parce « qu’ils en désirent une meilleure, c’est-à-dire une céleste » (v. 16). À quoi bon avoir une promesse si nous sommes morts? Les vv. 17-19 expliquent que les gens de foi ont une croyance comme Abraham, « qui pensait que Dieu est puissant, même pour ressusciter les morts » (v. 19). Le Dieu qui prépare une cité céleste pour ceux qui placent leur foi en lui les ressuscitera d’entre les morts afin qu’ils puissent vivre dans la joie dans celle-ci. On voit ici que vivre par la foi, c’est agir avec la certitude que Dieu accomplira ses promesses; c’est avoir la confiance que l’on obtiendra « les choses qu’on espère » (v. 1). Pour Sara et Abraham, cela voulut dire de quitter leur pays et d’être des pèlerins. Cela voulut dire de croire en la résurrection! Vivre par la foi voudra parfois dire de prendre des décisions qui ne feront aucun sens pour les gens dont les yeux ne sont que sur la terre. Es-tu face à une telle décision?

Hébreux 11.7-12
10 avril 2018
7 C’est par la foi que Noé, averti des événements que l’on ne voyait pas encore et rempli d’une crainte respectueuse, a construit une arche pour sauver sa famille. C’est par elle qu’il a condamné le monde et est devenu héritier de la justice qui s’obtient par la foi.
8 C’est par la foi qu’Abraham a obéi lorsque Dieu l’a appelé et qu’il est parti pour le pays qu’il devait recevoir en héritage. Et il est parti sans savoir où il allait. 9 C’est par la foi qu’il est venu s’installer dans le pays promis comme dans un pays étranger. Il y a habité sous des tentes, ainsi qu’Isaac et Jacob, les cohéritiers de la même promesse, 10 car il attendait la cité qui a de solides fondations, celle dont Dieu est l’architecte et le constructeur.
11 C’est aussi par la foi que Sara elle-même a été rendue capable d’avoir une descendance. Malgré son âge avancé, elle a donné naissance à un enfant parce qu’elle a cru à la fidélité de celui qui avait fait la promesse. 12 C’est pourquoi d’un seul homme, pourtant déjà marqué par la mort, est née une descendance aussi nombreuse que les étoiles du ciel, pareille au sable qui est au bord de la mer et qu’on ne peut compter.

LOUIS SEGOND 21

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Le reste du chapitre 11 montre que la Bible a des pattes : elle marche dans la vraie vie! Au v. 6, Dieu est « le rémunérateur de ceux qui le cherchent. » L’exemple de Noé illustre que ceux qui ont la foi n’ont pas peur du jugement à venir (v. 7). Dans les vv. 8-12, l’auteur prend l’exemple d’Abraham et de Sara pour développer davantage ce qu’il veut dire par « les choses qu’on espère… celles qu’on ne voit pas » (v. 1). La terre promise qu’Abraham devait recevoir en héritage n’était pas Canaan, mais « la cité qui a de solides fondements, celle dont Dieu est l’architecte et le constructeur » (v. 10). Cette ville est la chose « espérée » (v. 1) par tous les es gens de foi. L’exemple Sara montre que Dieu a une puissance qui transcende tout, même le vieillissement et la mort (vv. 11-12). C’est sur cette puissance que les gens de foi doivent s’appuyer en cheminant vers la cité céleste. Réfléchis à comment l’exemple de Noé, d’Abraham et de Sara élargisse ta compréhension de vivre « par la foi. »

Hébreux 11.1-6
09 avril 2018
1 Or la foi, c’est la ferme assurance des choses qu’on espère, la démonstration de celles qu’on ne voit pas. 2 C’est à cause d’elle que les anciens ont reçu un témoignage favorable. 3 Par la foi, nous comprenons que l’univers a été formé par la parole de Dieu, de sorte que le monde visible n’a pas été fait à partir des choses visibles.
4 C’est par la foi qu’Abel a offert à Dieu un sacrifice plus grand que celui de Caïn; c’est grâce à elle qu’il a été déclaré juste, car Dieu approuvait ses offrandes, et c’est par elle qu’il parle encore bien qu’étant mort.
5 C’est à cause de sa foi qu’Hénoc a été enlevé pour échapper à la mort, et on ne l’a plus retrouvé parce que Dieu l’avait enlevé. Avant d’être enlevé, il avait en effet reçu le témoignage qu’il était agréable à Dieu. 6 Or, sans la foi, il est impossible d’être agréable à Dieu, car il faut que celui qui s’approche de lui croie que Dieu existe et qu’il récompense ceux qui le cherchent.
LOUIS SEGOND 21

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Dans 10.36-39, l’auteur avait annoncé le sujet à venir : l’endurance et la foi. Le chapitre 11 montre des exemples concrets. Les vv. 1-2 définissent la foi : ce n’est pas un suicide intellectuel où l’on nous demande de croire dans des choses non-vérifiables. Il y a une distinction entre choses « que l’on ne voit pas » et des choses non-vérifiables. La foi chrétienne se base sur un événement historique réel, la résurrection de Jésus, et démontré par la puissance de la résurrection au travers de miracles et de vies changées (Héb 2.3-4). La foi, c’est notre réponse aux promesses de Dieu et aux réalités invisibles—à sa Parole. Si je dis avoir foi que tu veux me donner quelque chose mais que je ne me présente pas chez toi pour l’obtenir, alors je n’ai pas eu la foi. C’est à la fois croire et agir—sans quoi il n’y a pas de vraie croyance. La foi comprend que Dieu a créé le monde (v. 3). Abel et Hénoc ont agis par la foi en obéissant à ce que Dieu avait déclaré. L’un soufra sur la terre, l’autre fut délivré (vv. 4-5). Marchons par la foi!

Hébreux 10.32-39
08 avril 2018
32 Souvenez-vous des premiers jours: après avoir été éclairés, vous avez supporté un grand et douloureux combat. 33 Tantôt vous étiez publiquement exposés aux injures et aux persécutions, tantôt vous vous montriez solidaires de ceux qui se trouvaient dans la même situation. 34 En effet, vous avez eu de la compassion pour moi dans ma prison et vous avez accepté avec joie qu’on prenne vos biens, sachant que vous aviez [au ciel] des richesses meilleures et qui durent toujours.
35 N’abandonnez donc pas votre assurance, qui est porteuse d’une grande récompense. 36 Oui, vous avez besoin de persévérance pour accomplir la volonté de Dieu et obtenir ainsi ce qui vous est promis. 37 Encore bien peu, bien peu de temps, et celui qui doit venir viendra, il ne tardera pas. 38 Et le juste vivra par la foi; mais s’il revient en arrière, je ne prends pas plaisir en lui. 39 Quant à nous, nous ne faisons pas partie de ceux qui reviennent en arrière pour leur perte, mais de ceux qui ont la foi pour le salut de leur âme.

LOUIS SEGOND 21

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L’auteur vient de donner un avertissement vraiment sévère aux lecteurs : si quelqu’un abandonne Jésus, il tombera en jugement entre les mains du Dieu vivant (vv. 26-31). Puis l’auteur délaisse cette situation hypothétique et retourne vers ses lecteurs. Il leur rappelle comment ils furent persécutés dès qu’ils devinrent chrétiens (v. 32). Certains furent insultés et battus en public (v. 33). Ils ont visité leurs frères et sœurs en prison et ils ont accepté avec joie la confiscation de leurs biens (v. 34). L’auteur se sert de leur solide conviction du passé pour les encourager à persévérer : « n’abandonnez pas… (v. 35), vous avez besoin de persévérance… (v. 36)… encore un peu de temps (v. 37). Il cite ensuite Habakkuk 2.4 et il lui donne un sens différent qu’en Rom 1.17 et Gal 3.11. L’auteur d’Hébreux dit que « mon juste vivra par la foi » ou pour ainsi dire « mon juste vivre fidèlement. » La foi en Jésus le pousse à être fidèle. Sans fidélité, il n’y a pas de foi et sans foi il n’y a pas de fidélité. Souviens-toi des épreuves passées de ta foi. Vois comment Dieu t’a soutenu. Prends courage!

Hébreux 10.26-31
07 avril 2018

26 En effet, si nous péchons volontairement après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés, 27 mais une terrible attente du jugement et l’ardeur du feu qui dévorera les adversaires de Dieu. 28 Celui qui a violé la loi de Moïse est mis à mort sans pitié, sur la déposition de deux ou de trois témoins. 29 Quelle peine bien plus sévère méritera-t-il donc, à votre avis, celui qui aura foulé aux pieds le Fils de Dieu, qui aura jugé sans valeur le sang de l’alliance grâce auquel il a été déclaré saint et aura insulté l’Esprit de la grâce? 30 Nous connaissons en effet celui qui a dit: C’est à moi qu’appartient la vengeance, c’est moi qui donnerai à chacun ce qu’il mérite! Il a ajouté: Le Seigneur jugera son peuple. 31 Oui, c’est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant.

LOUIS SEGOND 21

commentaire

Quelqu’un a dit un jour « avec les grands pouvoirs viennent de grandes responsabilités. » C’est le principe de ce passage. Dans le texte précédent, l’auteur a résumé le privilège incroyable que les chrétiens ont en ayant un tel souverain sacrificateur, Jésus (vv. 19-22). Dans le présent passage, il explique les conséquences de laisser tomber Jésus. Si Christ est tout, alors ceux qui l’abandonnent n’ont plus rien. Si la désobéissance à l’ancienne alliance était la mort (v. 28), l’auteur explique que les conséquences sont encore plus grave si l’on abandonne Jésus : « de quel pire châtiment pensez-vous que sera jugé digne celui qui aura foulé aux pieds le Fils de Dieu » (v. 29) ? Ce que l’auteur dit, c’est que ceux qui finissent leur vie sans Jésus démontrent qu’ils ne l’ont jamais eu. D’où la nécessité de rester accroché à lui en mettant en pratiques les encouragements des vv. 19-25. Ce texte ne veut pas nous pousser à l’angoisse ni au désespoir, car les versets suivant donneront de l’assurance. Mais il cherche à nous donner une crainte respectueuse de Dieu. Tomber entre les mains de Dieu après avoir rejeté son fils est la chose la plus terrifiante qui soit.

Hébreux 10.19-25
06 avril 2018
19 Ainsi, frères et soeurs, nous avons par le sang de Jésus l’assurance d’un libre accès au sanctuaire. 20 Cette route nouvelle et vivante, il l’a inaugurée pour nous au travers du voile, c’est-à-dire de son propre corps. 21 De plus, nous avons un souverain prêtre établi sur la maison de Dieu. 22 Approchons-nous donc avec un coeur sincère, une foi inébranlable, le coeur purifié d’une mauvaise conscience et le corps lavé d’une eau pure.
23 Retenons fermement l’espérance que nous proclamons, car celui qui a fait la promesse est fidèle. 24 Veillons les uns sur les autres pour nous inciter à l’amour et à de belles oeuvres. 25 N’abandonnons pas notre assemblée, comme certains en ont l’habitude, mais encourageons-nous mutuellement. Faites cela d’autant plus que vous voyez s’approcher le jour.

LOUIS SEGOND 21

commentaire

L’auteur a terminé un long enseignement expliquant pourquoi il n’y a rien à gagner et tout à perdre en abandonnant Christ (6.1-10.18). Les vv. 19-21 résument tout ce que nous avons en Christ : un accès direct et inconditionnel à la présence de Dieu. En vertu du sacrifice parfait de Jésus, on se transporte réellement dans la présence de Dieu où nous pouvons déposer nos demandes avec assurance pour trouver miséricorde et grâce. Notre connexion avec Dieu nous donne la force de persévérer dans la foi (« retenons fermement la profession de notre espérance », v. 23). Ceci transforme nos vies : « veillons les uns sur les autres pour nous exciter à l’amour et aux bonnes œuvres » (v. 24). Une partie non-négociable de cela, c’est la présence aux rassemblements : l’Église (v. 25)! Il ne faut pas se voir comme des consommateurs (« je vais au cinéma… je vais à l’église »), mais comme des membres de la famille de Dieu (« j’étais à une fête de famille… j’étais rassemblé avec ma famille en Christ »). Nous contribuons tous à cette vie de famille et que nous avons besoin des uns des autres.

Hébreux 10.11-18
05 avril 2018
11 Tout prêtre se tient chaque jour debout pour faire le service et offrir fréquemment les mêmes sacrifices, qui ne peuvent jamais enlever les péchés, 12 tandis que Christ, après avoir offert un seul sacrifice pour les péchés, s’est assis pour toujours à la droite de Dieu. 13 Il attend désormais que ses ennemis soient réduits à lui servir de marchepied. 14 En effet, par une seule offrande il a conduit à la perfection pour toujours ceux qu’il rend saints. 15 C’est ce que le Saint-Esprit nous atteste aussi, car après avoir dit: 16 Voici l’alliance que je ferai avec eux après ces jours-là, dit le Seigneur: je mettrai mes lois dans leur coeur et je les écrirai dans leur esprit, 17 il ajoute: Je ne me souviendrai plus de leurs péchés ni de leurs fautes.
18 Or là où il y a pardon des péchés, il n’y a plus à présenter d’offrande pour le péché.

LOUIS SEGOND 21

commentaire

Imagine que tu apprends à tirer à l’arc et que tu regardes constamment la mauvaise cible. Ton instructeur te rappellerait constamment : « regarde la bonne cible! » C’est ce que l’auteur fait. Dans les vv. 11-18, l’auteur conclut le contraste et le sacrifice unique de Jésus et les sacrifices répétés de l’ancienne alliance (v. 11). Au v. 12, il fait une autre allusion au Ps 110.1, qui raconte comment Jésus s’est assis à la droite de Dieu après son ascension. S’asseoir signifie qu’il n’y a plus de sacrifice à offrir. Pa deuxième partie de Ps 110.1, cité au v. 13, indique que Jésus est est en train d’atteindre que le Père lui donne le règne sur l’humanité. C’est ainsi que Jésus a accompli la promesse de la nouvelle alliance qui allait effacer le souvenir du péché de la mémoire de Dieu (vv. 14-18). Nous les humains, nous avons tendance à regarder ailleurs qu’à Jésus : à nos anciennes croyances… à nos péchés… à nos efforts… à nos désirs. Il faut regarder à Jésus. C’est-à-dire que si le moteur de ma vie chrétienne c’est l’amour de Jésus ressuscité, ça ira. Si j’ai un autre moteur, ça n’ira pas.