Job 14.1-15
16 septembre 2018
1 »L’être humain né de la femme! Sa vie est courte mais pleine d’agitation. 2 Il pousse comme une fleur, puis il se flétrit; il s’enfuit comme une ombre, sans résister. 3 Pourtant c’est sur lui que tu as l’oeil ouvert, et tu me fais aller en justice avec toi! 4 Qui fera sortir le pur de l’impur? Personne.
5 »Si les jours de l’homme sont fixés, si tu as déterminé le nombre de ses mois, si tu en as marqué les limites qu’il ne peut franchir, 6 détourne les regards de lui et accorde-lui du répit pour qu’il ait au moins la joie du salarié à la fin de sa journée!
7 »En effet, pour un arbre il y a de l’espérance: quand on le coupe, il repousse et il produit encore des rejetons; 8 même si sa racine a vieilli dans la terre et que son tronc meurt dans la poussière, 9 il reverdit à l’approche de l’eau, il développe des branches comme une jeune plante. 10 Quant à l’homme, il meurt et il reste inerte. Quand l’être humain expire, où est-il?
11 »L’eau de la mer se retire, les fleuves arrêtent de couler et deviennent tout secs. 12 De la même manière, l’homme se couche pour ne plus se relever. Il ne se réveillera pas tant que le ciel subsistera, il ne sortira pas de son sommeil.
13 »Si seulement tu voulais me cacher dans le séjour des morts, m’y tenir à l’abri jusqu’à ce que ta colère soit passée! Tu me fixerais un délai, puis tu te souviendrais de moi. 14 Mais si l’homme meurt, revivra-t-il? Si tel était le cas, je garderais l’espoir, pendant toute ma vie de luttes, que ma situation vienne à changer. 15 Tu appellerais et moi, je te répondrais. Ton désir serait résolument tourné vers ta créature.

LOUIS SEGOND 21

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« Il y a des jours avec et des jours sans. » Très souvent, les collègues de travail échangent ces expressions : « ça va comme un lundi ! », ou bien : « vivement le week-end ! » Tu vois comme l’humeur des gens dépend des circonstances. En Occident, nous sommes les champions du monde de la consommation de tranquillisants, souvent déprimés et suicidaires. Dans le monde sémitique et particulièrement dans le cas de Job, on pouvait passer du désespoir (versets 3-12) à l’espoir (versets 13-17) puis à nouveau au désespoir (versets 18-22), comme David dans ses psaumes. Notre monde connaît la maladie, les guerres, la solitude et l’angoisse. Mais la bonne nouvelle c’est que Dieu fournit une solution à ceux qui croient en lui : il leur promet de vivre dans l’éternité de son amour. Job sait que la vie est courte (verset 1), que nos jours sont comptés (verset 5), et que la mort vient après (verset 7). Beaucoup de gens ne savent pas comment placer leurs souffrances et leur mort dans la bonne perspective car ils ne croient pas qu’il existe un Dieu qui sauve. Et toi, sais-tu où tu iras ? P.M.

Job 13.1-18
15 septembre 2018
1 »Tout cela, mon oeil l’a vu, mon oreille l’a entendu et y a prêté attention. 2 Ce que vous savez, je le sais moi aussi, je ne vous suis en rien inférieur. 3 Seulement moi, c’est au Tout-Puissant que je parlerai, je veux plaider ma cause devant Dieu. 4 Quant à vous, vous étalez des mensonges, vous êtes tous des médecins sans valeur. 5 Si seulement vous aviez gardé le silence! Vous seriez passés pour des hommes sages.
6 »Ecoutez donc mon argumentation, soyez attentifs à ma plaidoirie! 7 Lancerez-vous des affirmations injustes pour défendre Dieu, pour le soutenir alléguerez-vous des faussetés? 8 Allez-vous faire preuve de partialité en sa faveur, si vous plaidez pour lui? 9 S’il vous examine, vous approuvera-t-il, ou le tromperez-vous comme on trompe un homme? 10 A coup sûr, il vous le reprochera, si vous faites, même secrètement, preuve de partialité en sa faveur. 11 Sa majesté ne devrait-elle pas vous épouvanter? La terreur qu’il inspire ne devrait-elle pas s’abattre sur vous? 12 Ce que vous rappelez, ce sont des proverbes aussi légers que la cendre; vos protections ne sont pas plus solides que l’argile.
13 »Taisez-vous, laissez-moi, c’est moi qui veux parler, quoi qu’il m’arrive. 14 Pourquoi défendrais-je ma personne avec acharnement? Au contraire, je vais risquer ma vie. 15 Même s’il me tuait, je continuerais à espérer en lui. Oui, je défendrai ma conduite devant lui. 16 Cela même peut servir à mon salut, car aucun impie n’ose se montrer en sa présence.
17 »Ecoutez attentivement mon propos, prêtez l’oreille à mon explication! 18 Me voici prêt à défendre ma cause. Je sais que j’ai raison. 19 Qui plaidera contre moi? Alors je me tairais en effet et j’expirerais.

LOUIS SEGOND 21

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Maintenant Job va plaider sa cause uniquement devant Dieu car ses amis ne présentent que faussetés à son sujet. Il dit même à ses amis, qu’ils auraient dûs garder le silence, ils auraient passé pour avoir de la sagesse.

Est-ce que ça t’est déjà arrivé de parler trop vite ? Moi oui ! Un confrère de travail plus âgé me disait souvent : « Serge, tu as encore raté une occasion de te taire ! »   Que faire quand tes paroles ont abaissé l’autre, blessé l’autre. Voici la différence entre calomnie et médisance. Si tu dis un mensonge sur quelqu’un pour l’abaisser, c’est de la calomnie. Si tu dis une vérité sur quelqu’un pour l’abaisser, c’est une médisance. Même si le premier est plus grave, car il ajoute le mensonge, dans les deux cas le but est d’abaisser l’autre, et donc les deux cas ont la même solution : « … va te réconcilier avec ton frère ». Matthieu 5.23 Peut-être que ce sera difficile, peut-être que cela fera mal, peut-être que tu devras « payer » le prix de ton offense, mais peu importe, la solution est la même ; chercher la réconciliation. Il est même dit en Matthieu de laisser là ton offrande jusqu’à la réconciliation ! Je n’ai pas souvent entendu d’église qui recommandait à ses membres de ne pas donner à l’offrande tant qu’ils avaient un péché irrésolu ! Ce ne serait pas bon pour les finances de l’église, mais très bon pour la sainteté de ses membres !!   Enfin, peu importe ce que les hommes pourront dire, la parole de Dieu est claire ; il n’y a pas de place pour abaisser l’autre, même par la vérité.   Allons-y ! Réglons nos conflits !! S.L.

Job 9.21-35
14 september 2018
21 »Suis-je intègre? Je ne le sais pas moi-même. Je suis dégoûté de mon existence. 22 Qu’importe après tout? En effet, j’ose le dire, il extermine l’homme intègre aussi bien que le méchant. 23 Si un fléau donne subitement la mort, il se moque de la détresse des innocents. 24 La terre est livrée entre les mains du méchant: il aveugle ses juges. Si ce n’est pas lui, qui est-ce donc?
25 »Plus rapides qu’un coureur, mes jours prennent la fuite sans avoir vu le bonheur. 26 Ils filent comme des barques de jonc, pareils à l’aigle qui fonce sur sa proie. 27 Si je dis: ‘Je veux oublier ma plainte, laisser ma tristesse, reprendre courage’, 28 je reste effrayé par toutes mes douleurs. »Je sais que tu ne me considéreras pas comme innocent.
29 C’est moi qui serai jugé coupable. Pourquoi me fatiguer inutilement? 30 Si je me lavais dans la neige, si je purifiais mes mains avec du savon, 31 tu me plongerais dans la boue et mes habits m’auraient en horreur.
32 »Dieu n’est pas un homme comme moi, pour que je lui réponde, pour que nous allions ensemble en justice. 33 Il n’y a pas entre nous de médiateur qui pose sa main sur nous deux. 34 Qu’il retire son bâton de dessus moi, que ses terreurs ne me tourmentent plus! 35 Alors je parlerai sans avoir peur de lui, mais ce n’est pas le cas et je reste seul avec moi-même.

LOUIS SEGOND 21

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J’ai eu l’occasion de pratiquer le kayak. La première chose que le moniteur nous a apprise, c’est de pagayer plus vite que le courant pour que le bateau ne soit pas entraîné. Job compare sa vie qui passe vite à une « barque emportée par le courant » ou à un « aigle qui fond sur sa proie » (verset 25). Les épreuves que Job traverse le plongent dans le doute, au point qu’il pense avoir fait quelque chose de mal. Du coup, il voit sa vie défiler. Demande à tes grands-parents ce qu’ils pensent du temps qui passe, ils te diront : « trop rapide ! » Pour un jeune, les aiguilles du temps défilent moins vite, il prend plus de risques car il a tendance à se sentir invincible et en super forme. Et puis, les tentations du monde t’attirent, te prennent ton temps, ton argent et ta santé parfois. Réfléchis ! Tu ne peux pas retenir le temps : la minute vécue, tu ne la revivras plus jamais, mais tu peux faire quelque chose : utilise chaque instant que tu vivras sur cette terre pour porter du fruit (Jean 15.16). Tu n’as qu’une vie et elle passera vite (Jacques 4.14 et Psaumes 39.5), alors utilise-la pour Dieu ! P.M.

Job 9.1-20
13 septembre 2018
1 Job prit la parole et dit: 2 «C’est vrai, je sais bien que telle est la situation. Comment l’homme pourrait-il être juste devant Dieu? 3 Si l’homme voulait contester avec Dieu, il ne pourrait même pas lui donner une seule réponse sur mille. 4 C’est à lui qu’appartiennent la sagesse et la toute-puissance. Qui lui a déjà résisté sans subir de dommage?
5 »C’est lui qui déplace les montagnes à l’improviste, qui les bouleverse dans sa colère. 6 Il fait trembler la terre sur elle-même, et ses piliers sont ébranlés. 7 Il donne ses ordres au soleil, et le soleil ne paraît pas; il verrouille le ciel autour des étoiles. 8 Tout seul, il déploie le ciel, il marche sur les hauteurs de la mer. 9 Il a fait la Grande Ourse, Orion et les Pléiades, ainsi que les constellations du sud. 10 C’est lui l’auteur de grandeurs qu’il est impossible d’explorer, de merveilles si nombreuses qu’il est impossible de les compter.
11 »S’il passe près de moi, je ne le vois pas; s’il disparaît, je ne m’en aperçois pas. 12 S’il arrache, qui s’y opposera? Qui lui dira: ‘Que fais-tu?’ 13 Dieu ne retire pas sa colère; devant lui les appuis de l’orgueilleux s’effondrent.
14 »Et moi, comment pourrais-je lui répondre? Quels mots pourrais-je choisir pour argumenter avec lui? 15 Même si je suis juste, je ne répondrai pas. Je ne peux qu’implorer la grâce de mon juge. 16 Même si je faisais appel à lui et qu’il me réponde, je ne croirais pas qu’il m’a écouté, 17 puisqu’il m’assaille par une tempête et multiplie sans raison mes blessures. 18 Il ne me laisse pas reprendre mon souffle, tant il me rassasie d’amertume. 19 Si je veux recourir à la force, voici qu’il est tout-puissant! Si c’est au droit, qui me fera comparaître? 20 Même si je suis juste, ma bouche me condamnera; même si je suis intègre, elle me déclarera coupable.

LOUIS SEGOND 21

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Ici, Job est obligé de reconnaître la supériorité et le caractère insondable du Créateur. Dieu est bien trop fort ! C’est pour cela que tes questions se heurtent parfois au plafond du ciel, à cette grande puissance que tu ne comprends pas. Personne ne peut enfermer Dieu dans une petite boîte hermétique, et le transporter partout. Dieu est Dieu et il fait ce qu’il veut. Pourtant, Job est tenté d’entrer en procès contre Dieu. A. Kuen mentionne deux possibilités pour régler un différend ou défendre sa cause, à l’époque : soit un procès, soit un duel. Mais Job est conscient qu’il n’est pas possible de débattre avec le Créateur et gagner (versets 14-24). Es-tu quelqu’un qui aime toujours avoir raison ? Es-tu quelqu’un qui argumente et discute sans cesse pour imposer son avis ? Tu es peut-être aussi un contestataire. Malgré sa grande souffrance, Job s’est rendu compte qu’il n’était pas utile d’argumenter avec Dieu. Accepterais-tu de te poser sérieusement la question de savoir pourquoi tu veux toujours avoir raison ? P.M.

Job 7.1-16
12 septembre 2018
1 »Le sort de l’homme sur la terre n’est-il pas celui d’un soldat, et sa vie n’est-elle pas celle d’un ouvrier? 2 L’esclave aspire à jouir de l’ombre et l’ouvrier attend son salaire. 3 De même, j’ai hérité de mois de douleur, on m’a attribué des nuits de souffrance. 4 Je me couche en disant: ‘Quand pourrai-je me lever?’ Le soir se prolonge et je suis rassasié d’insomnies jusqu’au lever du jour. 5 Mon corps se couvre de vers et d’une croûte terreuse, ma peau s’est crevassée et se décompose. 6 Plus rapides que la navette d’un tisserand, mes jours s’évanouissent: plus d’espérance!
7 »Mon Dieu, souviens-toi que ma vie est un simple souffle! Mes yeux ne reverront pas le bonheur. 8 L’oeil qui me regarde ne me verra plus. Ton oeil me cherchera, et je ne serai plus là. 9 Pareil à un nuage qui se dissipe et s’en va, celui qui descend au séjour des morts n’en remontera pas. 10 Il ne reviendra plus chez lui et son domicile ne le connaîtra plus. 11 C’est pourquoi je ne me retiendrai pas. Je parlerai, dans la détresse de mon esprit; je me plaindrai, dans l’amertume de mon âme.
12 »Suis-je une mer ou un monstre marin, pour que tu places des gardes autour de moi? 13 Quand je me dis: ‘Mon divan me soulagera, mon lit calmera mes douleurs’, 14 tu m’effraies par des rêves, tu m’assailles de visions. 15 Je voudrais être étranglé, je voudrais mourir plutôt que d’être réduit à l’état de squelette! 16 Je suis dégoûté! Je n’en ai plus pour longtemps. Laisse-moi, car ma vie est sans consistance.

LOUIS SEGOND 21

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Job souffre sans cesse et quand ce n’est pas la souffrance physique c’est l’angoisse, même durant son sommeil. Job va donc crier à Dieu sa souffrance et son incompréhension. Dieu est son dernier rempart. Le dernier après qui il peut crier sa souffrance et son incompréhension, car ses amis l’ont délaissé, comme nous l’avons vu en Job 6.14

« Le malheureux a droit à la pitié de son ami, eût-il abandonné la crainte du Tout-Puissant. Mes amis m’ont trompé comme un torrent, comme le lit des torrents qui passent ; » Job 6.14

Que faire quand tous t’ont délaissé ? As-tu déjà vécu cette situation ? Moi si ! Et la souffrance du rejet des amis détruit tout espoir. Quand ceux qui sont les plus près de toi sont ceux qui te trahissent. Certains ont parlé de révolte de Job dans ce passage mais je parlerai plutôt du cri final de Job à son Dieu ! Car nous verrons plus tard en Job 42.7 que Dieu, même s’il reprend Job, le considère comme ayant parlé de Lui avec droiture et même sa colère s’enflamme contre les amis de Job.

As-tu déjà vécu ce genre de trahison de tous, même tes amis ? Plusieurs jeunes vivent l’intimidation à l’école et personne n’est là pour prendre leur défense. Tu peux crier à Dieu, il t’écoutera et il prendra soin de toi. Peut-être qu’il t’enverra quelqu’un pour te protéger.

Je me souviens avoir défendu un autre garçon à l’école, qui se faisait maltraiter par d’autres, j’avais 12 ans. Près de 20 ans plus tard ce jeune se souvenait encore comment je lui avait « sauvé » la vie, à ses dire ! Je ne pense pas que j’avais été si héroïque mais seulement tendre la main au malheureux peut faire toute la différence. Est-ce que tu vas être ce genre de personne qui tend la main au malheureux, ou bien celui qui n’écoute même pas la souffrance d’un ami ? S.L.

Job 2.1-13
11 septembre 2018
1 Un autre jour, les fils de Dieu vinrent se présenter devant l’Eternel, et Satan vint aussi au milieu d’eux pour se présenter devant l’Eternel. 2 L’Eternel dit à Satan: «D’où viens-tu?» Satan répondit à l’Eternel: «De parcourir la terre et de m’y promener.» 3 L’Eternel dit à Satan: «As-tu remarqué mon serviteur Job? Il n’y a personne comme lui sur la terre. C’est un homme intègre et droit. Il craint Dieu et se détourne du mal. Il persévère dans son intégrité et c’est sans raison que tu m’incites à le perdre.» 4 Satan répondit à l’Eternel: «Peau contre peau! Tout ce qu’un homme possède, il est prêt à l’échanger contre sa vie. 5 Mais porte donc la main contre lui, touche à ses os et à sa chair, et je suis sûr qu’il te maudira en face.» 6 L’Eternel dit à Satan: «Le voici: je te le livre. Seulement, épargne sa vie.»
7 Satan se retira alors de la présence de l’Eternel. Puis il frappa Job d’un ulcère purulent, depuis la plante des pieds jusqu’au sommet du crâne. 8 Job prit un tesson pour se gratter et s’assit sur de la cendre. 9 Sa femme lui dit: «Tu persévères dans ton intégrité? Maudis donc Dieu et meurs!» 10 Mais Job lui répondit: «Tu tiens le langage d’une folle. Nous acceptons le bien de la part de Dieu, et nous n’accepterions pas aussi le mal?» Dans tout cela, Job ne pécha pas par ses lèvres.
11 Trois amis de Job apprirent tous les malheurs qui l’avaient frappé. Il s’agissait d’Eliphaz de Théman, de Bildad de Shuach et de Tsophar de Naama. Venus chacun de son pays, ils se concertèrent pour aller exprimer leur compassion à Job et le réconforter. 12 Ils l’aperçurent de loin, mais ils ne le reconnurent pas. Ils se mirent alors à pleurer tout haut, déchirèrent leurs manteaux et jetèrent de la poussière en l’air au-dessus de leur tête. 13 Pendant 7 jours et 7 nuits, ils restèrent assis par terre à côté de lui, sans lui dire un mot, car ils voyaient à quel point sa douleur était grande.

LOUIS SEGOND 21

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Pourquoi une deuxième attaque de Satan ? Pierre nous rappelle que « le diable rôde comme un lion rugissant, cherchant qui dévorer » (1 Pierre 5.8). Le diable ne renonce jamais, il est comme la glu, et s’il s’éloigne, c’est pour mieux revenir (Luc 4.13). Mais au fait, pourquoi Dieu permet-il à Satan de se promener dans le ciel (verset 1) ? N’oublie pas qu’il est appelé « le prince de la puissance de l’air » (Éphésiens 2.2). Et dans notre récit, il rôde dans la sphère des anges (il a même rencontré l’archange Michel – Jude 9). Comme tu le vois, Satan s’invite partout, même là où l’on ne veut pas de lui. Mais il n’avait pas prévu que Job réussirait ce premier test. Il choisit donc de toucher à sa santé. Il faudra à Job une énorme confiance en Dieu pour résister à cet ulcère. Job se retrouve à l’endroit réservé aux lépreux (verset 8). Être regardé comme un lépreux, c’était être rejeté par les autres et discriminé. Comment regardes-tu celui qui porte une infirmité ? Penses-tu comme les amis de Job que Dieu l’a frappé, ou le vois-tu comme quelqu’un qu’il faut aimer ? P.M.

Job 1.13-22
10 septembre 2018
13 Alors qu’un jour les fils et les filles de Job mangeaient et buvaient du vin chez leur frère aîné, 14 un messager arriva vers Job et lui dit: «Les boeufs labouraient et les ânesses broutaient à côté d’eux. 15 Des Sabéens se sont jetés sur eux et les ont enlevés. Ils ont tué les serviteurs à coups d’épée et je suis le seul à avoir pu m’échapper pour t’en apporter la nouvelle.» 16 Il parlait encore lorsqu’un autre messager arriva et dit: «La foudre est tombée du ciel, a embrasé les brebis et les serviteurs et les a dévorés. Je suis le seul à avoir pu m’échapper pour t’en apporter la nouvelle.»
17 Il parlait encore lorsqu’un autre messager arriva et dit: «Des Chaldéens répartis en trois bandes se sont précipités sur les chameaux et les ont enlevés. Ils ont tué les serviteurs à coups d’épée et je suis le seul à avoir pu m’échapper pour t’en apporter la nouvelle.»
18 Il parlait encore lorsqu’un autre messager arriva et dit: «Pendant que tes fils et tes filles mangeaient et buvaient du vin chez leur frère aîné, 19 un grand vent est venu depuis l’autre côté du désert et a frappé contre les quatre coins de la maison. Elle s’est écroulée sur les jeunes gens et ils sont morts. Je suis le seul à avoir pu m’échapper pour t’en apporter la nouvelle.»
20 Job se leva alors, déchira son manteau et se rasa la tête. Puis il se jeta par terre, se prosterna 21 et dit: «C’est nu que je suis sorti du ventre de ma mère, et c’est nu que je repartirai. L’Eternel a donné et l’Eternel a repris. Que le nom de l’Eternel soit béni!»
22 Dans tout cela, Job ne pécha pas, il n’attribua rien d’inapproprié à Dieu.

LOUIS SEGOND 21

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Essaye de t’imaginer, perdant tout ce que tu as de plus cher au monde en très peu de temps. C’est pourtant ce qui est arrivé à Job. Durant cette première épreuve, quatre calamités s’abattent sur lui. Pourquoi quatre ? Parce que les troupeaux de Job sont à trois endroits différents et ses enfants à un quatrième endroit. Les messagers annoncent les fléaux au fur et à mesure, ce qui amplifie le phénomène dramatique de la scène. Job devient le héros d’une série noire terrifiante. Des catastrophes naturelles et des attaques d’hommes violents. Comment ne pas m’interroger sur ma propre réaction dans de telles circonstances ? Depuis que Satan est entré dans la danse du monde au jardin d’Éden, il pousse l’homme à la destruction. L’intelligence de l’homme est trop limitée pour comprendre Dieu (Ecclésiaste 3.11). Mais d’un autre côté, « nous savons, du reste, que toutes choses coopèrent au bien de ceux qui aiment Dieu » (Romains 8.28). Serais-tu capable de dire comme Job : « L’Éternel a donné, et l’Éternel a ôté ; que le nom de l’Éternel soit béni » (verset 22) ? P.M.

Job 1.1-12
09 septembre 2018
1 Il y avait dans le pays d’Uts un homme qui s’appelait Job. Cet homme était intègre et droit. Il craignait Dieu et se détournait du mal. 2 Il avait 7 fils et 3 filles. 3 Il possédait 7000 brebis, 3000 chameaux, 500 paires de boeufs et 500 ânesses. Il avait aussi un très grand nombre de serviteurs. Cet homme était le plus important de tous les nomades de l’est.
4 Les fils de Job se rendaient visite les uns aux autres et organisaient, chacun à tour de rôle, un festin. Ils invitaient leurs trois soeurs à manger et boire avec eux. 5 Quand les jours de festin étaient passés, Job faisait venir ses fils pour les purifier: il se levait de bon matin et offrait un holocauste pour chacun d’eux. En effet, il se disait: «Peut-être mes fils ont-ils péché, peut-être ont-ils offensé Dieu dans leur coeur.» Voilà ce que faisait toujours Job.
6 Un jour, les fils de Dieu vinrent se présenter devant l’Eternel, et Satan vint aussi au milieu d’eux. 7 L’Eternel dit à Satan: «D’où viens-tu?» Satan répondit à l’Eternel: «De parcourir la terre et de m’y promener.» 8 L’Eternel dit à Satan: «As-tu remarqué mon serviteur Job? Il n’y a personne comme lui sur la terre. C’est un homme intègre et droit. Il craint Dieu et se détourne du mal.» 9 Satan répondit à l’Eternel: «Est-ce de façon désintéressée que Job craint Dieu? 10 Ne l’as-tu pas entouré de ta protection, lui, sa famille et tout ce qui lui appartient? Tu as béni le travail de ses mains et ses troupeaux couvrent le pays. 11 Mais porte donc la main contre lui, touche à tout ce qui lui appartient, et je suis sûr qu’il te maudira en face.» 12 L’Eternel dit à Satan: «Voici tout ce qui lui appartient: je te le livre. Seulement, ne porte pas la main sur lui.» Satan se retira alors de la présence de l’Eternel.

LOUIS SEGOND 21

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À l’époque de Job, avoir une famille nombreuse était regardé comme la meilleure des récompenses du juste (Psaumes 127.3-5). C’était le cas de Job. Il avait une très bonne réputation dans le pays d’Outs, une région où les habitants, caravaniers et nomades passaient pour les plus sages des fils de l’Orient (verset 3). Les traditions des patriarches étaient bien gardées (verset 5). Job vivait en harmonie avec ses enfants, qui s’entendaient tellement bien entre eux, qu’ils s’invitaient les uns les autres régulièrement autour d’un « barbecue », le rêve pour un papa (verset 4). Le diable ne frappe pas au hasard, il est subtil et ses frappes sont ciblées. Il se promène constamment dans les coulisses, pour harceler les chrétiens (voir Luc 22.31). S’il frappe quelqu’un qui aime Dieu, ceux qui sont autour de lui vont s’interroger : « Pourquoi lui, si Dieu est soi-disant pour lui ? » En ce sens, Job est une image de Jésus, puisque, n’ayant rien fait de mal, il est frappé. Ne crains pas outre mesure la puissance du mal, car elle est limitée et soumise à la volonté de Dieu. P.M.

Philippiens 4.10-23
08 septembre 2018
10 J’ai éprouvé une grande joie dans le Seigneur de ce que vous avez enfin pu renouveler l’expression de votre intérêt pour moi. Vous y pensiez bien, mais l’occasion vous manquait. 11 Ce n’est pas à cause de mes besoins que je dis cela, car j’ai appris à être satisfait de ma situation. 12 Je sais vivre dans la pauvreté et je sais vivre dans l’abondance. Partout et en toutes circonstances j’ai appris à être rassasié et à avoir faim, à être dans l’abondance et à être dans le besoin. 13 Je peux tout par celui qui me fortifie, [Christ]. 14 Cependant vous avez bien fait de prendre part à ma détresse.
15 Vous le savez vous-mêmes, Philippiens, au début de la prédication de l’Evangile, lorsque j’ai quitté la Macédoine, aucune Eglise n’a pris part avec moi à un tel échange de contributions. Vous avez été les seuls à le faire: 16 à Thessalonique déjà, et à plus d’une reprise, vous m’avez envoyé de quoi pourvoir à mes besoins. 17 Ce n’est pas que je recherche les dons, mais je désire qu’un fruit abondant soit porté sur votre compte. 18 J’ai tout reçu et je suis dans l’abondance. J’ai été comblé en recevant d’Epaphrodite ce que vous m’avez envoyé comme un parfum de bonne odeur, un sacrifice que Dieu accepte et qui lui est agréable. 19 Et mon Dieu pourvoira à tous vos besoins conformément à sa richesse, avec gloire, en Jésus-Christ. 20 A notre Dieu et Père soit la gloire aux siècles des siècles! Amen!
21 Saluez chacun des saints en Jésus-Christ. Les frères qui sont avec moi vous saluent. 22 Tous les saints vous saluent, en particulier ceux de l’entourage de l’empereur.
23 Que la grâce du Seigneur Jésus-Christ soit avec vous tous!

LOUIS SEGOND 21

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L’insatisfaction est naturelle. Pas besoin d’efforts pour désirer avoir plus ! La satisfaction, elle, est un apprentissage. Cet enseignement va à contre-courant de notre société qui nous incite à posséder toujours plus, nous pousse à rechercher la facilité. Nous avons à disposition des crédits qui nous permettent d’avoir tout ce que nous voulons, le plus tôt possible. Le discours dominant vante la jouissance immédiate et nous fait croire que le bonheur est d’avoir tout, tout de suite. Paul dit qu’il a appris à se contenter. Et il sait de quoi il parle, parce qu’il a tout connu, abondance comme disette. Le contentement n’est pas venu tout naturellement. Sur quoi repose-t-il ? Sur sa confiance en Christ qui lui donne la force de tout supporter (verset 13). Sur la richesse de Dieu qui n’abandonne pas ses enfants (verset 19). Dieu a pourvu aux besoins de Paul par l’intermédiaire des Philippiens. Apprenons à nous contenter de ce que nous avons. Es-tu un(e) insatisfait(e) permanent(e) ? Désires-tu toujours plus ? Peux-tu affirmer être content(e) de l’état dans lequel tu te trouves ?

Philippiens 4.8-9
07 septembre 2018
8 Enfin, frères et soeurs, portez vos pensées sur tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est digne d’être aimé, tout ce qui mérite l’approbation, ce qui est synonyme de qualité morale et ce qui est digne de louange. 9 Ce que vous avez appris, reçu et entendu de moi et ce que vous avez vu en moi, mettez-le en pratique. Et le Dieu de la paix sera avec vous.

LOUIS SEGOND 21

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L’absence de joie ou de paix est souvent liée à nos préoccupations, à notre manière de gérer nos pensées. Au verset 6, Paul encourageait les Philippiens à ne pas s’inquiéter, à remettre toute leur vie au Seigneur qui a la capacité de garder cœur et pensées (verset 7). Lorsque nos pensées se détournent de Dieu, nos actions ne tardent pas à leur emboîter le pas. Nos pensées influencent nos actes. En réalité, tout transite par elles. Paul souhaite que les Philippiens soient en paix avec Dieu et les uns avec les autres (verset 9). Aussi les encourage-t-il à faire le tri dans leurs pensées : elles peuvent être tellement polluées ! Nous devons les analyser à la lumière de la Bible, les filtrer, les rejeter lorsqu’elles sont fausses et les remplacer par des bonnes. C’est un processus efficace qui s’appelle le renouvellement de l’intelligence (Romains 12.1-2). Lorsqu’une pensée t’envahit et altère ta joie et ta paix, fais-la passer au filtre des pensées du verset 8 : demande-toi si cette pensée a les huit caractéristiques évoquées par Paul. Si ce n’est pas le cas, débarrasse-t-en !

Philippiens 4.1-7
06 septembre 2018
1 C’est pourquoi, mes très chers frères et soeurs que je désire tant revoir, vous qui êtes ma joie et ma couronne, tenez ferme dans le Seigneur, mes bien-aimés!
2 J’encourage Evodie et Syntyche à vivre en plein accord dans le Seigneur. 3 Toi aussi, mon fidèle collègue, je te demande de les aider, elles qui ont combattu pour l’Evangile avec moi ainsi qu’avec Clément et mes autres collaborateurs dont le nom figure dans le livre de vie.
4 Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur! Je le répète: réjouissez-vous!
5 Que votre douceur soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche.
6 Ne vous inquiétez de rien, mais en toute chose faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, dans une attitude de reconnaissance. 7 Et la paix de Dieu, qui dépasse tout ce que l’on peut comprendre, gardera votre coeur et vos pensées en Jésus-Christ.

LOUIS SEGOND 21

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Une chose qui peut ternir notre joie est d’être en désaccord avec quelqu’un. Évodie et Syntyche avaient probablement perdu leur joie pour cette raison. Focalisées sur des problèmes dont nous ignorons l’origine, le nez dans le guidon, elles ne pouvaient plus élever leur regard vers la source de leur joie : Dieu. Paul suggère à un de ses collègues d’aider ces deux femmes dans leur démarche de réconciliation. Il dit aux Philippiens de ne pas se laisser priver de la joie à cause d’un manque d’unité. Il les exhorte, les encourage, les pousse à se réjouir dans le Seigneur. La joie vient de Dieu, mais la réjouissance est de notre ressort. Nous sommes appelés à nous réjouir, tout comme nous sommes appelés à être reconnaissants (Colossiens 3.15), à prier sans cesse (1 Thessaloniciens 5.17)… Vaste programme ! La joie fait-elle partie de ta vie de chrétien(ne) ? Arrives-tu à te réjouir même si les circonstances ne sont pas favorables ? Peut-être qu’en ce moment, tu es en conflit avec quelqu’un : est-ce que ce conflit te prive de la joie du Seigneur ? Profite de cette journée pour voir comment le résoudre.

Philippiens 3.15-21
05 septembre 2018
15 Nous tous donc qui sommes mûrs, adoptons cette attitude et, si vous êtes d’un autre avis sur un point, Dieu vous éclairera aussi là-dessus. 16 Seulement, là où nous en sommes, marchons dans la même direction [et vivons en plein accord].
17 Soyez tous mes imitateurs, frères et soeurs, et portez les regards sur ceux qui se conduisent suivant le modèle que vous avez en nous. 18 En effet, beaucoup se conduisent en ennemis de la croix de Christ; je vous ai souvent parlé d’eux, et je le fais maintenant encore en pleurant. 19 Leur fin, c’est la perdition; ils ont pour dieu leur ventre, ils mettent leur gloire dans ce qui fait leur honte, ils ne pensent qu’aux réalités de ce monde. 20 Quant à nous, notre droit de cité est dans le ciel, d’où nous attendons aussi comme Sauveur le Seigneur Jésus-Christ. 21 Il transformera notre corps de misère pour le rendre conforme à son corps glorieux par le pouvoir qu’il a de tout soumettre à son autorité.

LOUIS SEGOND 21

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Certains adoptaient le christianisme en tant que religion car il répondait à leurs attentes concernant le salut. Ils étaient rassurés à l’idée d’avoir un Sauveur, mais cela ne touchait pas leur façon de vivre. Ils se disaient chrétiens, mais leurs actes démontraient le contraire. Ils étaient attirés par le message de la Bible, mais ne le mettaient pas en pratique. Ils désiraient la grâce, mais refusaient la vérité de la loi. Des sortes de « croyants non pratiquants ». Autrement dit, des végétariens qui mangent de la viande. Des écolos qui polluent ! Malheureusement, Paul dit que l’avenir éternel de ces gens est sérieusement compromis : leur fin est la perdition (verset 19). La recherche de leur plaisir égoïste était si forte qu’ils n’étaient pas prêts à l’abandonner pour l’Évangile. Or la Bible affirme que la vraie foi se traduit par des actes, sinon elle est stérile (Jacques 2.17). Comment peut-on aimer quelqu’un et ne pas faire ce qui lui plaît ? Est-ce que ta foi s’harmonise avec ta vie de tous les jours ? Ton entourage peut-il dire que tu es un(e) croyant(e) pratiquant(e) ?

Philippiens 3.7-14
04 septembre 2018
7 Mais ces qualités qui étaient pour moi des gains, je les ai regardées comme une perte à cause de Christ. 8 Et je considère même tout comme une perte à cause du bien suprême qu’est la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur. A cause de lui je me suis laissé dépouiller de tout et je considère tout cela comme des ordures afin de gagner Christ 9 et d’être trouvé en lui non avec ma justice, celle qui vient de la loi, mais avec celle qui s’obtient par la foi en Christ, la justice qui vient de Dieu et qui est fondée sur la foi. 10 Ainsi je connaîtrai Christ, la puissance de sa résurrection et la communion à ses souffrances en devenant conforme à lui dans sa mort 11 pour parvenir, d’une manière ou d’une autre, à la résurrection des morts.

12 Ce n’est pas que j’aie déjà remporté le prix ou que j’aie déjà atteint la perfection, mais je cours pour tâcher de m’en emparer, puisque de moi aussi, Jésus-Christ s’est emparé. 13 Frères et soeurs, je n’estime pas m’en être moi-même déjà emparé, mais je fais une chose: oubliant ce qui est derrière et me portant vers ce qui est devant, 14 je cours vers le but pour remporter le prix de l’appel céleste de Dieu en Jésus-Christ.

LOUIS SEGOND 21

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Tout ce qui faisait la fierté de Paul (son érudition, son identité juive, son statut, religieux et social) n’a maintenant plus aucun prix à ses yeux (littéralement, c’est du fumier). Tous les attributs qu’il recherchait et qui étaient autrefois importants pour lui sont vides, fades et sans intérêt. En s’appropriant l’Évangile de la grâce, Paul réalise que sa propre justice, aussi louable soit-elle, est insuffisante pour acquérir la faveur de Dieu. Il comprend que ses œuvres ne peuvent pas le rendre juste. C’est Dieu qui rend juste celui qui croit, qui place sa confiance en lui. Cela dit, Paul ne va pas se relâcher pour autant. Il s’engage activement à ressembler à Jésus, à rechercher la perfection, même s’il est conscient qu’il ne l’atteindra jamais ici-bas. Son but ? Mieux connaître Christ. Christ et l’Évangile sont-ils au sommet ou au bas de ton échelle de valeurs ? À quel point es-tu attaché(e) à ta réputation, à tes diplômes, à ta position sociale ? Et si tout cela n’avait que peu de valeur ? Cela changerait-il quelque chose à ta vie ?

Philippiens 3.1-6
03 septembre 2018
1 Maintenant donc, mes frères et soeurs, réjouissez-vous dans le Seigneur! Je n’hésite pas à vous écrire les mêmes choses, et cela contribue à votre sécurité.
2 Faites attention aux chiens, faites attention aux mauvais ouvriers, faites attention aux faux circoncis. 3 En effet, les vrais circoncis, c’est nous, qui rendons notre culte à Dieu par l’Esprit de Dieu, qui plaçons notre fierté en Jésus-Christ et qui ne mettons pas notre confiance dans notre condition.
4 Pourtant, moi-même je pourrais mettre ma confiance dans ma condition. Si quelqu’un croit pouvoir se confier dans sa condition, je le peux plus encore: 5 j’ai été circoncis le huitième jour, je suis issu du peuple d’Israël, de la tribu de Benjamin, hébreu né d’Hébreux; en ce qui concerne la loi, j’étais pharisien; 6 du point de vue du zèle, j’étais persécuteur de l’Eglise; par rapport à la justice de la loi, j’étais irréprochable.

LOUIS SEGOND 21

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Paul met en garde les Philippiens contre certains enseignants. Relève de quoi il les traite au verset 2. Les termes sont forts, non ? Ce sont des « chiens », de « faux ouvriers » et de « faux circoncis » parce qu’ils pervertissent l’Évangile. Pour justifier leur appartenance au peuple de Dieu, ces gens s’appuyaient sur leur pedigree, leur éducation juive et leurs pratiques religieuses. Pour Paul, ce raisonnement est un véritable blasphème, ce qui explique la dureté de ses propos. Si nous devions notre salut à notre éducation, notre parenté ou nos bonnes œuvres, Paul aurait était le mieux placé sur la liste, il n’y a qu’à lire son CV ! Il avait tout juste sur ce tableau. Mais Dieu n’utilise pas les mêmes critères. Celui qui ajoute quoi que ce soit à l’Évangile de la grâce (descendance, rituels, traditions) dans le but d’être plus acceptable pour Dieu est dans l’erreur. Penses-tu que les acquis de ton éducation (même « chrétienne évangélique ») sont suffisants pour plaire à Dieu ? Prends un moment pour réfléchir à ta conception du salut : quelle en est sa source ?

Philippiens 2.24-30
02 septembre 2018
24 Et j’ai confiance dans le Seigneur que moi aussi, je viendrai bientôt.
25 J’ai cependant estimé nécessaire de vous renvoyer mon frère Epaphrodite, mon collaborateur et mon compagnon de combat, que vous aviez envoyé afin de pourvoir à mes besoins. 26 Il désirait vous revoir tous et se tourmentait parce que vous aviez appris sa maladie. 27 Il a été malade en effet, tout près de la mort, mais Dieu a eu pitié de lui, et non seulement de lui mais aussi de moi, afin que je n’aie pas tristesse sur tristesse. 28 Je m’empresse donc de le renvoyer pour que vous puissiez vous réjouir de le revoir et que je sois moi-même moins triste. 29 Accueillez-le dans le Seigneur avec une joie sans réserve et ayez de l’estime pour de tels hommes. 30 En effet, c’est pour l’oeuvre de Christ qu’il a été près de la mort; il a risqué sa vie afin de vous remplacer dans le service que vous ne pouviez pas me rendre.

LOUIS SEGOND 21

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Épaphrodite est le genre de personne qu’on aimerait bien avoir pour ami. Pour quelles raisons ? Il ne compte pas quand il se donne. Il a risqué gros en visitant Paul. La maladie a failli l’emporter. Malgré cela, il était davantage préoccupé par l’inquiétude qu’il suscitait chez ses frères philippiens que par son propre état de santé. C’était aussi un homme humble et fidèle. Il a rendu service à l’Église de Philippes en faisant office de « facteur » et a encouragé Paul lors de sa visite. Il n’y avait rien d’honorifique à accomplir ces tâches mais il s’en est acquitté parfaitement sans chercher de reconnaissance. Enfin, il était obéissant. Lorsque l’Église lui demande de rejoindre Paul en prison, il s’exécute avec joie. Lorsque Paul le renvoie auprès des Philippiens, il le fait sans se plaindre. Épaphrodite est un modèle à suivre. Paul encourage les Philippiens à honorer un tel homme. Y a-t-il dans ton entourage un homme de la trempe d’Épaphrodite que tu pourrais honorer ? Quelqu’un à qui tu pourrais adresser un petit mot d’encouragement dès aujourd’hui ?