22 décembre 2018
8 Alors la parole de l’Eternel lui fut adressée: 9 «Lève-toi, va à Sarepta, qui appartient au territoire de Sidon, et installe-toi là. J’y ai ordonné à une femme veuve de te nourrir.» 10 Il se leva et partit à Sarepta. En arrivant à l’entrée de la ville, il y vit une femme veuve en train de ramasser du bois. Il l’appela et dit: «Je t’en prie, va me chercher un peu d’eau dans une cruche, afin que je boive.» 11 Et elle alla en chercher. Il l’appela de nouveau et dit: «Je t’en prie, apporte-moi un morceau de pain dans ta main.» 12 Et elle répondit: «L’Eternel, ton Dieu, est vivant! Je n’ai rien de cuit, je n’ai qu’une poignée de farine dans un pot et un peu d’huile dans une cruche. Je suis en train de ramasser deux morceaux de bois, puis je rentrerai et je préparerai cela pour mon fils et pour moi. Nous le mangerons, après quoi nous mourrons.» 13 Elie lui dit: «N’aie pas peur, rentre et fais comme tu l’as dit. Seulement, prépare-moi d’abord avec cela un petit gâteau et apporte-le-moi. Ensuite, tu en feras pour ton fils et pour toi. 14 En effet, voici ce que dit l’Eternel, le Dieu d’Israël: ‘La farine qui est dans le pot ne manquera pas et l’huile qui est dans la cruche ne diminuera pas, jusqu’au jour où l’Eternel fera tomber de la pluie sur le pays.’» 15 Elle partit et se conforma à la parole d’Elie. Et pendant longtemps elle eut de quoi manger, ainsi que sa famille et Elie. 16 La farine qui était dans le pot ne manqua pas et l’huile qui était dans la cruche ne diminua pas, conformément à la parole que l’Eternel avait prononcée par l’intermédiaire d’Elie.17 Après ces événements, le fils de cette maîtresse de maison tomba malade. Sa maladie fut si violente qu’il cessa de respirer. 18 La femme dit alors à Elie: «Que me veux-tu, homme de Dieu? Es-tu venu chez moi pour rappeler le souvenir de ma faute et pour faire mourir mon fils?» 19 Il lui répondit: «Donne-moi ton fils.» Et il le prit des bras de la femme, le monta dans la chambre à l’étage où il logeait et le coucha sur son lit. 20 Puis il fit appel à l’Eternel et dit: «Eternel, mon Dieu, est-ce que tu vas faire du mal, au point de faire mourir son fils, même à cette veuve qui m’a accueilli chez elle?» 21 Puis il s’étendit trois fois sur l’enfant, fit appel à l’Eternel et dit: «Eternel, mon Dieu, je t’en prie, que l’âme de cet enfant revienne en lui!» 22 L’Eternel écouta Elie: l’âme de l’enfant revint en lui et il retrouva la vie. 23 Elie prit l’enfant, le descendit de la chambre jusque dans la maison et le donna à sa mère en lui disant: «Vois, ton fils est vivant.» 24 La femme dit alors à Elie: «Je reconnais maintenant que tu es un homme de Dieu et que la parole de l’Eternel dans ta bouche est vraie.»LOUIS SEGOND 21
commentaire
Ce texte nous montre une profonde évolution à la fois chez Élie et chez la veuve. À l’occasion de leur première rencontre, le prophète aborde la femme d’une façon impersonnelle : il ne la connaît pas, il ne lui dit rien de personnel, il ne fait que s’acquitter du message que Dieu lui a confié. Elle acquiesce néanmoins, parce que Dieu le lui a ordonné (verset 9). N’est-ce pas ainsi que Dieu nous a attirés à lui ? Par contre, lors de la guérison de son fils, son attitude est très différente. Elle ouvre tout grand son cœur à Élie : Pourquoi remues-tu mon passé ; je ne t’ai rien demandé. À son tour, Élie, dans sa prière, montre son implication personnelle dans la vie de cette femme. Pour elle, il « lutte » quasiment avec Dieu. La confession de la veuve (je reconnais que tu es un homme de Dieu, et que la parole de l’Éternel dans ta bouche est vérité) montre que sa connaissance de Dieu est devenue personnelle. L’empathie est un don rarissime et précieux, un excellent terreau pour l’évangélisation. N’hésite pas à la demander à Dieu. D.D.